L’ORGANISATION DES MOBILITÉS SUR LES TERRITOIRES

Voitures individuelles, transports ferroviaires, interurbains, scolaires et urbains… le périmètre des Plans de Déplacements Mutualisés du Sud de l’Oise comprend de nombreuses caractéristiques qui lui sont propres.
Un réseau routier dense mais générant des difficultés
L'autoroute A1, qui relie Paris et Compiègne, est un axe majeur pour le Sud de l'Oise. Les RD 1016 et 1017 favorisent quant à elles les liaisons nord-sud et vers les pôles urbains à proximité : Creil, Liancourt, Chantilly, Senlis, Pont-Sainte-Maxence et Clermont. Hormis la RD 924, entre Chantilly et Senlis, et la RD 200, entre Creil et Pont-Sainte-Maxence, il y a peu de liaisons transversales est-ouest. Le territoire est également marqué par des congestions dues au franchissement de l'Oise.
Les routes accédant au pôle de Creil présentent aussi un trafic élevé aux heures de pointe. De plus, certains axes routiers traversent des secteurs urbanisés générant des nuisances : pollution, insécurité routière, effet de coupure urbaine. L’amélioration de la mobilité passe ainsi par la résorption de ces difficultés.
L’étoile ferroviaire de Creil, un atout majeur
Le Sud de l'Oise compte 10 gares (Chantilly-Gouvieux, Clermont, Creil, Liancourt-Rantigny, Montataire, Mouy-Bury, Orry-Coye, Pont-sainte-Maxence, Rieux-Angicourt, Saint-Leu d’Esserent) et 3 haltes ferroviaires (Cramoisy, Laigneville, Villers-Saint-Paul).
Le réseau ferroviaire est organisé de manière radiale depuis de la gare de Creil vers Paris Nord (bonne qualité de desserte), Pontoise, Beauvais, Amiens et Compiègne. La plupart des territoires bénéficient de bonnes conditions de rabattement vers la gare de Creil, à l’exception de Senlis Sud Oise (liaison Creil-Senlis en cars).
Les gares de Montataire, Creil, Rieux-Angicourt, Pont-sainte-Maxence, Liancourt-Rantigny, Clermont, Mouy-Bury, Chantilly-Gouvieux, Orry-Coye sont principalement empruntées pour se rendre à Creil. Les gares situées sur l’axe Paris – Creil (Chantilly-Gouvieux, Orry- Coye, notamment) disposent quant à elles d’une attractivité propre pour les déplacements vers Paris.
A l’horizon 2024, le nouvelle liaison ferroviaire Roissy-Picardie favorisera les dynamiques de rabattement vers les gares du Sud de l’Oise avec, notamment, un renforcement de l’attractivité de celles bénéficiant de cette nouvelle desserte vers l’Ile-de-France : Creil, Pont-Sainte-Maxence et Chantilly.

Des lignes interurbaines répondant aux besoins des scolaires
Les lignes interurbaines par car complètent l’offre ferroviaire. Elles favorisent les déplacements entre les principaux pôles urbains du territoire. Certaines de ces lignes, telles que la ligne 15 entre Senlis et Chantilly et la ligne 10 entre Pont-Sainte-Maxence et Senlis, présentent un niveau de desserte intéressant pour les usagers réguliers. Sinon, la plupart des autres lignes de car se caractérisent par des niveaux de fréquence assez faibles et des horaires peu adaptés aux actifs. A noter que la ville de Senlis, non desservie par le réseau ferroviaire, dispose d’une gare routière importante et d'une ligne régionale vers Senlis et Roissy.
Un nombre élevé de réseaux de transports urbains
Six Autorités Organisatrices de la Mobilité (AOM) gérent chacune leur réseau local (la plupart à l’échelle communale). Cette situation représente un défi en termes de réponse aux besoins des habitants et de cohérence de l’offre à l’échelle du Sud de l’Oise. Afin d’y répondre, les AOM du territoire ont adhéré au Syndicat Mixte de Transports Collectifs de l’Oise (SMTCO) dont le rôle principal est de coordonner l’ensemble des offres de mobilité à l’échelle du département de l’Oise. Plusieurs mesures ont été mises en place depuis sa création en 2006 : système d’information intégrée SISMO, système d’information voyageurs Oise Mobilité, harmonisation tarifaire… Ces mesures contribuent à construire un système de mobilité plus intégré, améliorant la lisibilité et la fluidité des déplacements pour les usagers. Malgré les actions du SMTCO, ce morcellement de la compétence transport ne favorisait pas jusqu’ici la mise en place d’actions à plus grandes échelles et la cohérence entre les actions engagées localement. En engageant cette démarche mutualisée, les intercommunalités du Sud de l’Oise souhaitent se doter d’une politique de mobilités qui facilitera les déplacements quotidiens de l’ensemble des 86 communes.
10 gares
et 3 haltes sur le territoire, 5 axes ferroviaires vers les pôles régionaux et vers Paris.